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2 types de traitement majeurs contre l'asthme
Pour traiter l'asthme, il existe deux types de traitements bien distincts :
- le traitement de la crise, qui est un médicament permettant de dilater les bronches pour soulager les symptômes instantanément ;
- le traitement de fond, qui permet de diminuer l'inflammation des bronches pour réduire le nombre de crises et d'exacerbations.
À noter : les médecins traitants sont parfois confrontés à des exacerbations, surtout en période hivernale, et la nébulisation qui est recommandée n'est disponible qu'à l'hôpital. Ainsi, la Société de pneumologie de langue française recommande des sprays de bronchodilatateurs de courte durée d’action dans une chambre d’inhalation.
Si l'asthme est intermittent, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun symptôme entre les crises, un traitement de la crise suffira. Cependant, dans la plupart des cas, l'asthme est chronique, et un traitement de fond, à prendre tous les jours, est nécessaire.
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Les objectifs du traitement
L'objectif du traitement est de faire disparaître, si possible totalement, les symptômes. Le but est de permettre à la personne asthmatique de mener une vie normale, et de ne pas être limitée dans ses activités par l'asthme.
Le traitement doit aussi permettre de limiter les crises, qui peuvent nécessiter une hospitalisation.
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Le traitement de la crise d'asthme
En cas de crise d'asthme, il est indispensable de se traiter rapidement pour soulager les symptômes et calmer la crise.
Pour cela, il faut utiliser un médicament bronchodilatateur d'action rapide (corticostéroïdes inhalés) qui va dilater les bronches de façon immédiate pour permettre de respirer normalement.
Bon à savoir : une carte « Crise d’asthme-Agir » a été lancée par l’Association Asthme & Allergies. Elle est conçue pour rappeler aux patients asthmatiques les mesures à prendre en cas d’urgence et les règles à suivre. Cette carte gratuite peut s’obtenir au numéro vert de l’association : 0 800 19 20 21 (appel gratuit) ou être téléchargée en suivant ce lien.
Le traitement de fond
Lorsque l'asthme est persistant, c'est-à-dire que la fonction respiratoire est altérée même entre les crises, un traitement de fond s'impose.
Corticoïdes et broncho-dilatateurs
Les traitements de fond sont nombreux, mais les principaux sont les corticoïdes à inhaler accompagnés d'un ou plusieurs traitements complémentaires dont les bronchodilatateurs agonistes béta-2 de longue durée d’action.
Bon à savoir : selon les directives GINA (Global Initiative for Asthma) 2019, le traitement de l'asthme par des bêta-agonistes à courte durée d'action seuls n'est plus recommandé chez les adultes et les adolescents en raison de leurs nombreux effets indésirables.
La dose, le type et le nombre de médicaments dépendent directement de la sévérité de l'asthme et de la réaction de chacun aux différents médicaments. Ce traitement est efficace chez la plupart des patients.
Attention toutefois, il a été établi que chez les patients asthmatiques exposés à des prescriptions fréquentes de corticoïdes (plus de 9 fois par an) les risques d'ostéoporose et de fractures de fatigue étaient considérablement augmentés.
Source : Chalitsios CV et coll. : Risk of osteoporosis and fragility fractures in asthma due to oral and inhaled corticosteroids: two population-based nested case-control studies. Thorax 2020 : publication avancée en ligne le 21 octobre. doi: 10.1136/thoraxjnl-2020-215664.
Nouveaux traitements
De nouveaux traitements continuent régulièrement à voir le jour.
- C'est le cas du Nucala® (mépolizumab) longtemps indiqué uniquement chez l’adulte mais qui a finalement obtenu une extension d’AMM (autorisation de mise sur le marché) chez l’enfant. Ainsi,il est désormais indiqué chez l'adulte, l’adolescent et l’enfant âgé de 6 ans et plus, en traitement additionnel, dans l’asthme sévère réfractaire à éosinophiles. Sa prescription et son renouvellement restent toutefois réservés aux spécialistes en pneumologie.
- Dans le même ordre d'idée, il devient possible d'utiliser le dupilumab, un anticorps monoclonal qui bloque l’action des interleukines IL-4 et IL-13 (essentiellement utilisé pour lutter contre la dermatite atopique à l'origine, mais aussi comme traitement additionnel aux corticoïdes par voie nasale des polyposes naso-sinusiennes sévères de l’adulte). Son AMM européenne le rend disponible dans l'asthme de type 2 sévère, mais uniquement chez les adultes, et il s’administre par voie injectable sous-cutanée (300 mg).
- On trouve également le benralizumab contre l'asthme éosinophilique sévère ou encore l'omalizumab contre l'asthme allergique sévère présentant de fréquentes exacerbations malgré un traitement à forte dose par corticostéroïdes inhalés et bêta-agonistes à longue durée d'action.
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L'éviction des facteurs déclenchants et le traitement des allergies
Dans de nombreux cas, l'asthme est déclenché ou aggravé par des allergènes.
Une des meilleures façons de limiter les crises est donc de supprimer ces facteurs déclenchants, quand cela est possible.
Les traitements naturels
L'asthme est une maladie potentiellement grave qui n'est traitée efficacement que par des médicaments. En revanche, certaines médecins « douces » ou naturelles peuvent aider à limiter les crises et les réactions allergiques.
- En naturopathie, on préconise :
- l'adoption d'un régime alimentaire sain avec plus de fruits et de légumes verts, frais et bio et moins d’aliments pro-inflammatoires (viande, volaille, produits laitiers),
- de consommer du poisson gras une ou deux fois par semaine (ou alors consommer une cuillerée à café par jour d'huile de périlla),
- de prendre des compléments alimentaires combinant des vitamines (A, C et D) et des minéraux. (magnésium, zinc et quercétine associée à des bromélaïnes en tête),
- de régénérer la flore intestinale avec des probiotiques et des prébiotiques,
- de poursuivre une activité sportive,
- de prendre en charge un éventuel terrain dépressif (psychothérapie et supplémentation en oméga-3),
- lutter contre le stress (la pratique du yoga ou du taï-chi est efficace).
- En phytothérapie, on recommande :
- la résine de Boswellia serrata (4 à 6 gélules par jour) qui est anti-inflammatoire, et régénère les muqueuses intestinale et pulmonaire,
- l’extrait de lierre grimpant (Hedera helix) réduit la constriction bronchique et favorise l’élimination des glaires,
- en gemmothérapie, le complexe Ribum (qui associe Ribes nigrum et Fraxinus excelsior) pour améliorer le terrain allergique et pour son action anti-infectieuse, anti-inflammatoire, antiallergique et antalgique (1 cuillerée à café au moment des repas).
- En aromathérapie, utiliser les huiles essentielles :
- de bergamote (Citrus bergamia),
- de clou de girofle (Eugenia caryophyllata),
- d’eucalyptus radiata,
- de fenouil (Foeniculum vulgare),
- de rose,
- de thym (Thymus vulgaris à carvacrol).
- Des méthodes spécifiques existent également :
- la méthode Buteyko qui réduit les symptômes, améliore la qualité de vie et diminue de façon significative la consommation de médicaments,
- la méthode Frolov qui grâce à un appareil (bon marché) permet de rétablir la perméabilité des bronches, la ventilation pulmonaire et les échanges gazeux,
- le biofeedback cardio-respiratoire pour réduire la prescription de médicaments et la dépendance aux corticoïdes.
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